vendredi 28 novembre 2008

Nouvelle adresse

J ai quitte le village pour une duree intederminee. Je vous raconterai les evenements qui s y sont passes prochainement.

Je sejourne pour quelques semaines dans la ville de Puri ou je prends soin de ma sante (yoga et traitements d'acupression au quotidien). Je reste basee en Orissa encore pour une longue periode. Voici l'adresse d'un tres bon ami a Puri chez qui je peux recevoir du courrier et des colis :

Nathalie Dieul
c/o Shabir Ahamed Reshi
Genesis Art and Craft
Tanuja Complex, Shop No. 2
C.T. Road, Puri-2
Orissa, India

J'attends de vos nouvelles !

Pour les attentats de Bombay, ne paniquez pas pour moi, je suis a au moins 2000 km de la et j evite toujours les grandes villes.

lundi 10 novembre 2008

Résumé du mois d’octobre


Après l’euphorie qui a suivi mon arrivée en Inde en septembre, le mois d’octobre a été une période plus difficile et fatigante. C’est tout à fait normal et ça fait partie du processus d’adaptation à une culture si différente de la sienne.

Mary Ellen est revenue le 10 du mois de son voyage en France pour collecter des fonds pour la Fondation. Je pensais prendre quelques jours de repos après son arrivée, mais les circonstances ont fait en sorte que ma charge de travail a augmenté au lieu de diminuer. J’ai donc dû reporter mes vacances au début novembre.
Je m’entends très bien avec Mary Ellen et nous avons beaucoup de points communs. C’est un vrai plaisir que de travailler avec elle. Je l’aide dans toutes sortes de tâches, que ce soit au niveau de l’administration, de la coordination ou de l’organisation d’événements pour les enfants. Je continue aussi à enseigner.

Le 15 octobre, une nouvelle bénévole est arrivée pour 2 mois. Elle s’appelle Émilie, elle vient de Lyon en France et elle est infirmière. Nous avons tout de suite sympathisé et nous faisons souvent équipe ensemble.
Juste après l’arrivée d’Émilie, je me suis fait une petite entorse à la cheville droite. Mon infirmière, qui habite la chambre à côté de la mienne, m’a bien soignée et ma cheville a vite été guérie. J’ai quand même dû arrêter les cours de Taekwondo.

La dernière semaine du mois a été bien chargée. J’ai eu la responsabilité d’organiser les festivités de Diwali (le Noël indien) au village, ainsi que 3 journées spéciales pendant lesquelles nous avons accueilli 2 couples de québécois importants pour la Fondation. Enfin, ma dernière mission d’octobre a été de préparer l’inauguration d’une école dans une colonie de lépreux de la ville de Bhubhaneshwar, la capitale de l’Orissa.
Pendant tout le mois, la température a tranquillement baissé, surtout la nuit. Il fait encore chaud pendant la journée, mais on transpire moins et la chaleur est plus sèche. Depuis la mi-octobre, je supporte une couverture la nuit. La mousson semblait terminée, mais elle a fait une dernière récidive : nous avons eu 3 jours de pluie et de temps « froid », entre 15 et 20 degrés…

Malgré la fatigue et quelques difficultés, je suis toujours bien dans ma nouvelle vie et ne suis pas prête d’en changer.


Mary Ellen, Émilie et quelques enfants...

Une colonie de lépreux

L’inauguration de l’école de Bhubhaneshwar m’a donné l’occasion de visiter la colonie de lépreux au milieu de laquelle elle est implantée. De nos jours, la médecine empêche que la lèpre se transmette d’une génération à une autre, et les gens qui en sont encore atteints sont les grands-parents des élèves de la nouvelle école. Ces enfants étaient condamnés à une vie sans instruction, tout simplement parce qu’ils vivent dans ce quartier. Pour cette unique raison, aucune école ne les acceptait. Plusieurs enfants de la colonie ont déjà été recueillis au village MEG. Grâce à cette nouvelle école, les autres vont pouvoir rester dans leur famille, tout en s’instruisant eux aussi et en recevant un bon repas chaque jour.

Les gens que j’ai rencontrés dans cette colonie m’ont beaucoup plu et ils étaient très fiers de nous recevoir chez eux. Ils sont très pauvres, mais aussi très propres et heureux de communiquer avec nous malgré la barrière de la langue. Ils nous ont offerts des noix de coco fraîches à boire.

J’ai eu un coup de cœur pour la mère de 2 de nos garçons MEG, qui est également la tante de ma petite Sandhya. Avec mes quelques mots d’Oriya, nous avons réussi à nous comprendre. Elle était très émue de voir des photos de ses garçons et de sa nièce sur mon appareil photo. Je lui ai donné une page de mon carnet avec les 3 alphabets écrits par Sandhya. À mon départ, elle m’a prise dans ses bras et m’a même soulevée de terre.


La tante de Sandhya et son 3ème fils, élève de la nouvelle école.


Inauguration d’une école


Une toute nouvelle école a été construite en plein cœur d’une colonie de lépreux, à Bhubhaneshwar (environ 2h de route de Puri). Le bâtiment a été financé par la Fondation « Formons une famille » dont font partie activement les 4 québécois sympathiques que nous avons reçus à la fin octobre. La construction a été supervisée par MEG, de même que son fonctionnement.

Mon mandat était de préparer l’inauguration de cette école, avec l’aide d’Émilie et d’autres bénévoles. Comme pour Diwali, je ne savais pas comment m’y prendre… Il m’a fallu d’abord enquêter avant de passer à l’action. Voici les ingrédients pour réussir une inauguration en Inde : 2 paquets d’encens, des fleurs en vrac et en guirlandes, des noix de coco (au lieu de sabrer le champagne, les invités d’honneur cassent une noix de coco à la porte du bâtiment, pour ensuite arroser cette-ci avec son contenu), un ruban rouge à couper, beaucoup de nourriture à distribuer aux enfants (mélange apéritif indien, fruits secs et noix de cajou, bananes, gâteaux etc…), et enfin une bonne dose de patience…

Les enfants étaient vraiment heureux d’avoir enfin une école, et quelle belle expérience pour nous les bénévoles !






Le nouvel instituteur est déjà aimé de ses futurs élèves.




Diwali

Avec la complicité d’Émilie, j’ai eu la responsabilité d’organiser les festivités de Diwali. Par où commencer pour préparer une fête qu’on ne connaît pas ? C’est un peu comme d’organiser un Noël sans avoir jamais entendu parler du Père Noël…

Nous avons commencé par organiser une réunion avec quelques membres du personnel et des grands garçons. Ils nous ont expliqué que Diwali était la fête des lumières, qui gagnaient sur les ténèbres. Nous avons préparé une liste de course et envoyé les garçons au marché.

Mardi 28 octobre, j’ai été réveillée à 6h du matin par 2 filles qui me souhaitaient « happy Diwali ». Dans la matinée, nous avons animé plusieurs jeux.

L’après-midi était libre, à part pour les grands qui ont aidé le personnel à installer 300 petites lampes à huile en terre un peu partout dans le village. Elles ont été allumées à la nuit tombante, c’était magnifique.
Jour de fête oblige, nous avons dansé en soirée. Chaque enfant a pu ensuite fêter Diwali comme il se doit en allumant quelques dizaines de « mini feux d’artifices » étincelants, avant de manger un bon repas de fête.








dimanche 9 novembre 2008

L’anniversaire de Sandhya


Nous avons fêté les 5 ans de Sandhya le samedi suivant le 14 octobre. En effet, au village MEG, on célèbre les anniversaires de la semaine le samedi soir lors de la danse hebdomadaire. Nous dansons pendant une heure, et à la fin, on apporte un gâteau avec une bougie qu’on allume autant de fois qu’il y a d’anniversaires à fêter. Les enfants chantent des chansons d’anniversaires en anglais et en français, puis on partage le gâteau.

Ce samedi soir-là, ma petite protégée a dansé pour la première fois pendant toute l’heure de danse, avec moi, jusqu’à en être étourdie de bonheur.

La plupart des enfants ne reçoivent pas de cadeau pour leur anniversaire. Sandhya a été gâtée : elle a reçu de sa tante une robe neuve qu’elle portait avec fierté, et je lui ai offert un sac à dos pour aller à l’école. Ce cadeau m’a coûté seulement 70 Roupies, ce qui fait moins de 2 $ (ou 1,5 Euros), et il a provoqué l’admiration de tous les enfants. J’aurais bien aimé la gâter plus, mais ce ne serait pas juste envers les autres et le cadeau que je lui ai donné est déjà considéré comme un gros présent.

Tous les matins, je voyais Sandhya faire tomber ses cahiers d’écolière sur le chemin de l’école… Maintenant elle y va avec son sac sur le dos et beaucoup de fierté. Elle est bonne élève et m’impressionne : elle sait déjà écrire 3 alphabets à son âge (le nôtre, et 2 alphabets qui comprennent plus de 50 lettres chacun, l’Oriya et l’Hindi).

Nous avons fêté les 5 ans de Sandhya, mais c’était ses 6 ans qu’elle célébrait ce jour-là. C’est une particularité ici, on inclue l’année de la conception à son âge !






dimanche 2 novembre 2008

Photos







Résumé du mois de septembre

Je sais, j’ai du retard puisque je mets le résumé du mois de septembre en ligne le 2 novembre… Mieux vaut tard que jamais !

Je suis en Inde depuis un mois déja। J’ai été tellement occupée depuis que j’ai posé les pieds dans ce merveilleux pays que je n’ai pas vu le temps passer. Après avoir rêvé d’être ici pendant autant d’années, je vis maintenant un rêve éveillé et chaque journée m’apporte bonheur et émerveillement.

Le village d’orphelins M.E.G. qui m’accueille est exactement le lieu que je recherchais, et même encore mieux. Il est peuplé de 71 enfants dont la majorité est âgé de 5 a 15 ans. La plus jeune a un an et demi et le plus vieux 18 ans. Ils sont tous adorables, tout comme le personnel.
Mon travail est extrêmement varié et intéressant। Je n’aurais jamais pu penser me rendre aussi utile aussi rapidement. Dès mon arrivée, Mary Ellen m’a fait preuve d’une grande confiance et m’a remis de nombreuses responsabilités. Elle est partie le lendemain de ma venue, pour une période d’un mois. En plus d’enseigner le français, le taï-chï et la photo, je donne des nouvelles quotidiennes du village à Mary Ellen, et j’aide le coordinateur à régler toutes sortes de problèmes, allant de la gestion du personnel à la supervision de divers travaux.

Ma nouvelle vie me comble parce qu’elle est riche en enseignements। Bien entendu, j’apprends beaucoup dans mon travail. J’ai également commencé l’apprentissage du Taekwondo et de l’Oriya. Quand je parle cette langue, je provoque de nombreux sourires, et la curiosité ainsi que le respect des petits et des grands.

Je travaille 6 jours sur 7 depuis mon arrivée. Le dimanche, pour ma journée de congé, je vais a la ville de Puri avec les 2 bénévoles du M.E.G.. Nous allons dans un café Internet, mangeons sur le bord de la plage et faisons quelques courses (il n’y a aucun magasin à proximité du village).
Il a fait très chaud et humide pendant tout le mois de septembre। Je suis arrivée en pleine mousson : alternance de grosses averses et de belles percées de soleil. A 2 reprises, 24 a 36 heures de pluies ininterrompues. Nous avons eu de la chance : le village, Puri et la route qui les relie n'ont pas été inondés. La dernière semaine, il a fait très beau et encore plus chaud, et la plupart des sinistrés ont pu rentrer dans leur foyer.

Je me suis bien adaptée à ma nouvelle vie et je reçois chaque jour des dizaines de sourires qui sont le meilleur des salaires.