mardi 14 septembre 2010

Les oiseaux, victimes des pluies



D’autres victimes des fortes pluies du début août : les oiseaux. Ceux-ci avaient fait leur nid dans les tuyaux prévus pour l’évacuation des eaux du toit de ma maison. En temps normal, aucun problème puisque les quelques gouttes de pluie sont absorbées par la terre du toit. Mais avec la force des orages de cette année, beaucoup de nids et de nichées n’ont pas survécus. Les oiseaux qui nichaient dans le foin qui séchait sur les toits n’ont également pas eu de chance. Dans ma maison, seuls ceux qui avaient installé leur couvée dans un trou de la façade ont pu voir leurs petits grandir…

lundi 6 septembre 2010

Méditer en plein désastre…

Blanca est franco-colombienne et vit en Inde depuis 8 ans, pour la plupart du temps au Ladakh. Lors de la nuit du 5 au 6 août dernier et des jours qui ont suivi, elle a vécu une expérience très particulière, riche en enseignements.
8 jours avant les terribles inondations, Blanca est allée s’installer dans le paisible village de Saboo, en tant que bénévole dans un stage de méditation Vipassana qui devait durer 10 jours.

La 8ème nuit, un terrible orage a réveillé Blanca, qui n’en avait jamais vu de tel malgré son expérience des orages tropicaux colombiens. Le tonnerre et les éclairs étaient continus. Le ciel était couvert de nuages immenses et denses, qui bougeaient comme un animal en furie. Elle est retourné se coucher, jusqu’à ce qu’une étudiante vienne lui dire qu’il y avait des inondations tout autour de leur bâtiment. Blanca a gardé son calme et rassuré les étudiants inquiets.
En quelques minutes, cet animal féroce a totalement disparu en direction de Leh. Au total, il a agit pendant environ 30 minutes.
Le lendemain matin, un bénévole habitant le village, Lundup, est venu s’excuser de ne pas pouvoir continuer à donner son aide. Il était couvert de boue de la tête aux pieds. Il a expliqué qu’une grande partie du village avait été détruite, que sa propre maison avait été partiellement emportée par les flots tandis que la maison voisine avait totalement disparu avec 3 personnes.

Lundup a aussi raconté que sa vie avait été sauve grâce à sa pratique de Vipassana qui lui a permis de garder son calme. Il était seul dans la maison. Réveillé par l’orage, il a entendu un terrible bruit. Il a ouvert une porte pour découvrir un océan ; il a ouvert une autre porte pour voir un autre océan, sa maison était entourée d’eau. Il s’est alors dit que s’il sortait, il mourrait sûrement, et que s’il restait, il aurait une chance de survie. Il est donc resté et a prié. C’est ce qui l’a sauvé. Beaucoup de gens qui ont paniqué ont essayé de sortir et sont morts noyés.
Le centre de méditation est situé à 200 mètres seulement de l’endroit où a commencé le désastre, que Blanca, le professeur de méditation et les étudiants ne pouvaient pas voir. Le professeur a décidé de poursuivre le cours jusqu’à la date prévue. Blanca a eu une discussion avec ce dernier pour résoudre un dilemme concernant cette décision, une partie d’elle-même voulant arrêter le cours pour aider les villageois. Le professeur a dissout ses doutes en lui disant calmement : « En méditant, en leur envoyant beaucoup d’amour et de compassion, nous les aidons aussi. ».

Ils ont donc continué la méditation pendant les 2 jours et demi suivants. Ils n’ont pas expliqué aux élèves ce qui s’était passé pour qu’ils puissent méditer. Certains élèves ont pu observer des villageois passer en pleurant, mais d’autres étaient dans leur bulle et ne se doutaient de rien. Blanca et le professeur ne leur ont révélé ce qui était arrivé que le dernier jour avant le départ du centre.
Un peu plus tard, cette même journée, le mari d’une élève, médecin à Leh, est venu apporter des nouvelles de ce qui s’était passé à Leh au cours de la nuit. Il avait travaillé toute la nuit à l’hôpital où le niveau de la boue avait atteint la hauteur des lits. Au petit matin, avec ses collègues et des bénévoles, ils ont cassé la porte du nouvel hôpital presque terminé pour y déménager les malades et blessés. Puis, ayant su que Saboo avait été très sérieusement touché, il a marché pendant 4 heures à travers les montagnes - la route étant impraticable - pour savoir si sa femme était sauve. Il a raconté ce qui s’était passé à Leh et à Choglamsar.
L’expérience de méditer en sachant qu’un tel désastre avait eu lieu juste à côté a été un apprentissage très fort pour Blanca, qui dit : « Nous sommes si conditionnés par l’idée que la matière est solide que nous croyons que la seule manière d’aider passe par l’action. Pendant ces 2 jours et demi, j’ai réalisé que nous pouvons également agir efficacement dans l’immobilité de la méditation. ».

Le jour où ils ont quitté le centre de méditation et marché dans ce village dévasté, au travers des roches de toutes tailles et de la boue, ils n’en croyaient pas leur yeux. Ce qui les a marqué le plus, c’est à la fois l’ampleur du désastre, et à quel point l’endroit où ils avaient vécu pendant ce stage était proche de ce lieu ravagé. Les bâtiments où ils avaient dormi et médité étaient situés dans un petit coin où rien n’est arrivé, alors que 200 mètres d’un côté et 200 mètres devant, les maisons étaient détruites…
Pendant ces 10 jours, ils avaient essayé de comprendre l’impermanence des choses. En marchant dans un tel paysage de désolation, ils pouvaient se rendre compte qu’ils vivaient une expérience extrême de l’impermanence des choses et des êtres.
Avant de quitter le centre, ils avaient pensé à offrir leur aide aux villageois. Mais quand ils ont vu l’ampleur des dégâts, ils ont su qu’il n’y avait pas grand chose à faire à ce moment-là. D’un côté, il y avait cette compréhension de la notion d’impermanence, de l’autre, ce sentiment d’impuissance face à un tel désastre.

Il était impressionnant de voir que les ladakhis, malgré le fait que 14 personnes soient décédées dans le village, gardaient leur sourire. L’armée était sur place, creusant et retirant des pierres. Ils étaient calmes et leur ont même offert du thé ! Personne ne comprenait d’où sortait ce groupe d’étrangers et d’indiens avec leur sac à dos.
Pendant les jours suivants, la franco-colombienne a décidé de rester à Leh au lieu de retourner dans le village non dévasté où elle habite. Les 2 premiers jours, elle a surtout été prendre des nouvelles de ses amis tibétains vivant à Choglamsar. Elle a également écouté beaucoup de gens, locaux comme étrangers, qui avaient besoin de parler, de pleurer et de partager leurs expériences difficiles.
Durant quelques instants, elle s’est laissée aller dans un état d’esprit de tragédie. Puis elle a rencontré la nièce d’une amie, une petite fille âgée de 5 ans sauvée de justesse des inondations. Cette fillette avait un si grand sourire que Blanca est aussitôt sortie de son humeur tragique pour retrouver son calme.

Avec une amie tibétaine, elle est ensuite allée à Choglamsar aider 2 familles à sortir ce qui était possible de ce qui restait de leur maison pour le mettre en sécurité. Elle est aussi retourné à Saboo dans le même but.
Elle a aidé à monter plusieurs tentes qui allaient accueillir des réfugiés. Blanca avait déjà été dans des camps de réfugiés en Colombie et au Nicaragua, mais c’était la première fois qu’elle montait une tente pour une famille qu’elle connaissait. Cela a rendu difficile le moment de les quitter.
Par la suite, avec une centaine d’étrangers, Blanca a travaillé pendant quelques jours à vider la boue qui avait envahi une école de Shey, sur une hauteur de 1 à 2 mètres. Puis l’école a reçu de l’argent pour employer des salariés de manière à effectuer le travail plus rapidement.
Des amis de Blanca, indiens comme étrangers, ont offert de petites sommes d’argent pour aider les plus démunis. Elle essaie donc d’identifier ces familles, en particulier parmi les biharis et les népalais. Les ladakhis et les tibétains sont ceux qui reçoivent le plus de soutien. Beaucoup de népalais vivent au Ladakh à l’année alors que les biharis viennent d’une autre région de l’Inde pour travailler pendant la saison d’été. De nombreux biharis sont morts, laissant dans le besoin des familles entières qui comptaient sur ce salaire et personne ne se préoccupe de ces familles qui habitent loin du Ladakh. Blanca essaie donc de leur faire parvenir cet argent, en pensant particulièrement aux jeunes veuves.

Les exemples de solidarité ont été très nombreux et touchants. Beaucoup d’étrangers ont fui le Ladakh dès qu’ils ont pu, mais ceux qui sont restés ont formé un groupe exceptionnel avec lequel il était un plaisir de travailler. Certains d’entre eux sont des voyageurs au long cours, il était moins surprenant de les voir aider dans cette situation. Mais d’autres étaient de simples touristes, venus passer de courtes vacances dans cette partie des Himalayas, pour se retrouver armés d’une pelle et couverts de boue. Il était amusant et intéressant de voir les différents groupes – des touristes en short, à côté de ladakhis en costume traditionnels par exemple - se mélanger dans un camion ou une jeep avec le même but : aider ceux qui en avaient besoin, où que ce soit.

Parmi les histoires que Blanca peut raconter, il y a celle de cette tibétaine habitant à Leh, dont la chambre est restée intacte pendant la nuit des inondations. Mais en plein cœur de l’orage, elle a entendu un bruit intense. Dès que la pluie s’est calmée, elle est allée voir. Le bâtiment derrière le sien s’était écroulé et plusieurs biharis étaient morts. Mais dans un coin, elle a trouvé ce jeune bihari tout tremblant, trempé et couvert de boue, en état de choc. Elle l’a couvert de sa veste, l’a emmené dans sa chambre pour lui donner une boisson chaude avant de l’emmener à l’hôpital. Elle a eu la grande satisfaction d’avoir sauvé une vie.
Pendant les jours qui ont suivi le drame, la manière de penser de Blanca a changé. Elle a arrêté de souffrir à cause de tous les morts et de la tragédie, pour réaliser que cela fait partie de la vie. Une grande leçon. Comme Lundup l’a dit : « Si ça arrive à d’autres, pourquoi pas à nous ? ».

Photos du désastre et conséquences

De cette maison de Choglamsat, il ne reste que des portes…


L’intérieur de cette maison de Choglamsar montre bien jusqu’où est parvenu la boue.



Dans ce camp de réfugiés de Leh, on affiche qui habite cette tente. L’un des habitants a perdu 1 membre de sa famille, l’autre 3, et les maisons de tous deux sont des pertes totales.


À Choglamsar comme dans d’autres endroits dévastés, un mois après le drame, les habitants dépendent encore de camions pour l’approvisionnement en eau.

Le point de vue d’un écologiste local.

Lobzang est ladakhi et travaille en tant qu’ingénieur depuis plus de 15 ans pour le Groupe de Développement Écologique du Ladakh à Leh. Le point de vue qu’il porte sur le drame qui a touché le Ladakh au début août dernier est différent de celui de la plupart des habitants de cette région reculée des Himalayas. Au lieu de se lamenter sur ce qui s’est passé, il pense plutôt à l’avenir et à la manière de reconstruire pour que les pertes soient moins importantes si les éléments de déchainent à nouveau.
D’après Lobzang, beaucoup de morts et de dégâts matériels auraient pu être évités. La plupart des maisons détruites étaient construites sur des zones inondables. Les personnes âgées le savaient et l’avaient dit. À chaque fois qu’il y a eu de fortes pluies (il y a 20 ans, 50 ans ou 70 ans), l’eau s’évacuait par ces chemins. Seulement, cette fois-ci, les précipitations ont été bien plus importantes que par le passé.

Une des zones les plus touchées, ce quartier de Choglamsar totalement dévasté, est appelé « Saboo tchu-baps », ce qui signifie « chute d’eau de Saboo » en ladakhi. S’il pleut beaucoup à Saboo, l’eau s’évacue en descendant par ce secteur de Choglamsar. Il y a seulement 10 ou 20 ans, aucune maison n’était édifiée à cet endroit. Puis l’exode rural a poussé des villageois à venir s’y installer. Les maisons ont été construites sans aucune vision globale, bouchant les passages d’évacuation des eaux.

Dans d’autres villages, les maisons détruites étaient édifiées au milieu des champs, ce qui n’est pas approprié à la manière traditionnelle ladakhi de construction. En effet, les bâtiments sont faits principalement de briques de terre, cuites au soleil. Toutes les maisons anciennes de ce type sont bâties sur des collines ou à flanc de montagne, et jamais au milieu de la vallée. Le matériau utilisé ne peut pas résister à l’humidité des champs, et encore moins à celle d’une inondation lors de laquelle l’eau s’accumule dans les parties les plus basses.

Il ne faut pas pour autant porter la faute sur l’architecture traditionnelle ladakhi. Prenez le Palais de Leh ou celui de Namgyal, ils ont été édifiés de cette manière, il y a plus de 400 ans. Ils sont toujours debout, de même que de nombreux monastères anciens, toujours construits en hauteur.
Il y a souvent des fuites au niveau du toit dans ces constructions traditionnelles. Plusieurs traitements sont possibles afin de les réparer et d’éviter ces inconvénients.

Pour Lobzang, l’importance des précipitations inhabituelles pour cette région aride est due aux changements climatiques comme cela arrive partout dans le monde.
Lobzang espère maintenant que les habitants du Ladakh vont bien réfléchir avant de reconstruire, qu’il y aura une vision globale de l’urbanisme, et que tous écouteront les conseils des personnes âgées.

Inondations aux Ladakh : l’expérience d’une tibétaine

3 semaines après le drame qui a touché le Ladakh, il règne un silence épeurant dans le quartier dévasté de Choglamsar, dès qu’on s’éloigne de la route où on travaille activement à dégager les débris. Pas une trace de vie, même les oiseaux ont fui cet endroit désolé. Les traces de l’horreur qui a eu lieu cette nuit-là sont partout où les yeux se posent quand on remonte la rivière de pierres. Les voisins de ce secteur disent que tous les soirs, vers minuit, ils entendent encore des cris et des pleurs…

Choglamsar est une petite ville où habite une communauté tibétaine très soudée. C’est à Choglamsar que le gouvernement tibétain en exil a ses bureaux, et que le Dalaï-Lama vient lorsqu’il séjourne au Ladakh. Curieusement, aucun tibétain de cette colonie n’est décédé pendant les inondations, les seuls tibétains morts cette nuit-là vivaient en dehors de la communauté, la plupart du temps mariés à un ou une ladakhi.

Chime est une tibétaine habitant à Leh. La nuit du drame, elle s’inquiétait pour sa sœur habitant à Choglamsar. Au petit matin, accompagnée de son grand fils, elle s’est rendue sur place. Ils ne savaient pas que le quartier du terminal de bus était dévasté, qu’il y avait autant de morts : ce fut le premier choc de la journée.

Avec beaucoup de difficultés, ils ont réussi à se rendre à Choglamsar, à 7 km de là, en marchant la plus grande partie du chemin dans les décombres. Le pire les attendait à destination : plus ils s’approchaient de l’endroit où était située la maison de Yankchen, la sœur de Chime, et plus les scènes qu’ils voyaient étaient terrifiantes. Partout, des blessés, des gens couverts de boue. Les membres de l’armée Tibétaine, après avoir passé la nuit à sortir les blessés des décombres, transportaient maintenant les cadavres, frôlant parfois Chime et son fils. Chime en a encore des frissons lorsqu’elle raconte ce qu’elle a vu ou qu’elle passe devant ce lieu.

Heureusement, Yankchen, son mari et leurs 3 enfants étaient saufs. Yankchen et sa plus jeune fille, Yche, âgée de 6 ans, ont failli périr dans le courant de boue. Miraculeusement, un de leurs voisins tibétains les a sauvées en attrapant la mère enlacée à la fille par un seul doigt. Le même voisin a aussi sauvé un indien qui avait été emmené par les flots dans la maison de Yankchen, avec une jambe cassée. La maison, quant à elle, est une perte totale.

Yankchen et sa famille habitent maintenant dans une tente, dans le camp des réfugiés tibétains. Mentalement, elle vit encore dans le stress et les soucis. Où vont-ils habiter cet hiver ? D’après Chime, les ladakhis vont être les mieux nantis après la catastrophe et ce sont eux qui vont recevoir le plus d’aide. Le gouvernement indien, en plus de les reloger, leur donnerait une certaine somme d’argent.

Pour les tibétains, la situation est encore incertaine. Ils attendent une décision du gouvernement tibétain en exil et espèrent que celui-ci va leur accorder une aide suffisante. Le mari de Yankchen gagne 4 000 Roupies par mois (environ 100 $ us, ou 60 €), et la santé de celle-ci ne lui permet pas de travailler en dehors de la maison. Comment reconstruire une maison avec un tel revenu ?

Pour le moment, vivre dans une tente est difficile pendant la journée à cause de la chaleur, du manque d’intimité et de l’impossibilité de cuisiner soi-même. Mais bientôt, la température pourra descendre jusqu’à – 35° Celsius la nuit et il est urgent d’avoir un toit sur la tête.

Chime connaissait beaucoup des victimes du drame qui a eu lieu au début août. Parmi eux, cette femme de Thiksey, avec qui elle avait travaillé à TCV (Tibetan Children Village), et qui est morte avec sa fille pendant ces inondations ; sa maison s’est effondrée et elles ont toutes les deux été emportées par les flots. Une autre femme ladakhi mariée à un tibétain est morte, avec son mari et sa nièce ; son fils a été gravement blessé.

La jeune femme ladakhi travaillant dans le restaurant de Chime, Dolma, a connu un drame dans sa famille. La tante du mari de Dolma, qui habitait à Choglamsar, était prisonnière de la boue, tenant sa plus jeune fille dans ses bras. Le mari de cette tante avait déjà réussi à sauver la fille aînée et à attraper la plus jeune. Mais cette dernière a préféré retourner vers sa mère et toutes les 2 sont mortes noyées, l’une dans les bras de l’autre.

Beaucoup d’histoires similaires sont arrivées à toutes sortes de gens, qu’ils soient kashmiris, ladakhis ou autres, et beaucoup de membres de la même famille sont décédés enlacés l’un à l’autre.

De nombreuses personnes sont affectées mentalement, physiquement, financièrement : les problèmes vont suivre cette catastrophe.

Avec de la chance, la route entre Leh et Srinagar sera ouverte assez longtemps pour permettre aux magasins de rationnement gouvernementaux de remplir les stocks et personne ne manquera de nourriture pendant l’hiver. Même en temps ordinaire, il arrive qu’il n’y ait plus assez de nourriture au mois de mars, par exemple qu’il n’y ait plus de beurre ou de lait. L’année dernière, les magasins sont tombés en panne de boîtes d’allumettes et il a fallu attendre l’ouverture de la route, en mai, pour en avoir à nouveau.

D’après Chime, le drame est arrivé à cause du mauvais karma accumulé par les gens qui accomplissent de mauvaises actions, ce concept faisant partie du bouddhisme tibétain. « De nos jours, partout sur la planète, les jeunes générations courent après l’argent. Les gens des autres générations, comme celles de mes parents ou de mes grands-parents, étaient différents. Ils étaient moins éduqués, mais ils avaient un meilleur cœur, ils étaient plus polis, et s’entraidaient plus les uns les autres. Mais ceux qui reçoivent plus d’éducation perdent leurs belles valeurs… ».

Chime rêve que « les êtres aient une vie remplie de paix, un esprit serein, un bon cœur, et qu’ils prennent soin les uns les autres. C’est ce que je souhaite. »

samedi 4 septembre 2010

Le nouvel habitant de la maison Stamba

À la demande de ma famille ladakhi, j’ai apporté de Leh ce chaton de 2 mois, quelques heures seulement avant le premier orage de la série qui a été si destructive au Ladakh. Comme les enfants ont eu des vacances inattendues (pas de bus pour que les professeurs viennent enseigner au village), et qu’ils ont souffert beaucoup de stress et de peurs pendant cette période, on peut dire que le chaton est arrivé juste à temps dans leur vie pour les divertir.

Ce jeune félin a commencé une semaine seulement après son arrivée le travail pour lequel il a été adopté : l’éradication des souris de la maison. Il y en avait vraiment beaucoup (pas dans ma chambre heureusement)...

jeudi 2 septembre 2010

Carte du Ladakh dévasté

Cette carte montre en vert toutes les villes et les villages touchés par les inondations de début août. En rouge, au milieu du désastre, mon village de Matho…


J’ai écrit le dernier article « Tragédie au Ladakh » pour des journaux. Il a été traduit en anglais pour plusieurs éditions de « The Epoch Times », et en hébreu pour la version Israëli du meme journal. Vous pouvez surveillez la version allemande du même journal. Et en francais bien sur sur le site de La Grande Epoque, en page 3 du PDF.