lundi 2 janvier 2012

Bonne année 2012 !

De retour dans le calendrier grégorien avec le nouvel an le 1er janvier. C'est moins exotique que de le fêter en février ou en avril !

samedi 15 octobre 2011

Le grand retour

Ça y est, depuis le 13 septembre 2011, je suis de retour au Québec, après 3 ans en Asie. La boucle est bouclée. Que d’aventures ! Celles relatées dans ce blog ne sont qu’une infime partie de toutes celles que j’ai vécues depuis mon départ. Vous trouverez une autre partie de ces aventures et des rencontres que j’ai faites pendant ces années en Asie dans mon livre, dont l’écriture n’est pas encore terminée mais déjà bien avancée.

Pour ceux qui n’étaient pas au courant que j’écris un livre et qui veulent savoir de quoi il s’agit:

L'écriture de mon livre

Ça va me prendre encore quelques mois pour peaufiner l’écriture de ce livre, choisir et traiter les photos et les sons qui s’y intégreront, trouver un éditeur… Je mettrai à jour ce blog pour vous avertir de l’évolution. Si vous souhaitez être informé personnellement du moment où mon livre sera terminé, envoyez-moi un courriel pour que je vous avertisse : nathnomade@yahoo.fr

Pourquoi est-ce que je suis rentrée ?

C’est une drôle de question que l’on m’a posée à plusieurs reprises ! Si j’ai décidé de rentrer au Québec, c’est tout simplement parce que j’étais prête à le faire et heureuse de ce retour. Financièrement, j’avais beau dépenser de moins en moins (dans les derniers temps, moins de 150 $ par mois, tout inclus), il fallait que je trouve assez rapidement une source de revenus pour me garder quelques dollars pour me réinstaller. Dans les derniers mois, au Sri Lanka, j’avais commencé des recherches d’emploi : j’avais une possibilité à Bangkok et une autre au Sri Lanka, et je me disais que je pouvais aussi rester un hiver de plus en Asie en écrivant des articles en tant que pigiste… Mais finalement, travailler à l’étranger n’est pas si facile, en particulier à cause des visas. Il est tellement plus simple de vivre dans un pays où l’on a le droit d’être à l’année et de travailler.

J’avais du mal à envisager de rentrer au Québec tant que je m’imaginais vivre à la campagne puisque je n’avais aucune envie d’avoir une voiture à nouveau. Je me sens tellement libre depuis que j’ai vendu ma voiture il y a 3 ans. Une voiture est une liberté que l’on paie si cher. Au Québec, les moyens de transport en commun n’existent presque pas en dehors des villes. Alors, j’ai soudain eu l’idée que c’était en ville qu’il fallait que je m’installe pour un temps. Après avoir pesé les avantages et les inconvénients, j’ai fait le deuil de ma vie à la campagne pour le moment, et c’est donc à Montréal que j’ai décidé de m’installer. Je peux continuer à me déplacer à vélo (au moins une partie de l’année) et utiliser les transports en commun, vivre dans une ville multiculturelle où je peux trouver des petits produits indiens bon marché pour cuisiner selon mes nouvelles habitudes culinaires, pratiquer le Falun Dafa en groupe dans le quartier chinois et participer à toutes sortes d’activités avec un groupe de Falun Dafa très dynamique… Je viens d’emménager en colocation avec 2 étudiantes sympathiques, dans un beau quartier plein d’arbres et proche de chez ma sœur (mes nièces me demandaient : « Pourquoi est-ce que tu ne reviens pas ? »). Pour le moment, le retour se passe bien. Bien mieux d’ailleurs que tous mes retours de voyage précédents. Il faut dire que c’est la première fois que je fais un voyage sans avoir de date de retour déterminée à l’avance et que je rentre parce que je le décide !

Un gros merci à tous ceux qui ont suivi ce blog de près ou de loin, en particulier à ceux qui l’ont suivi de très près. Ça m’a vraiment fait plaisir de mettre ce blog à jour régulièrement pour vous. Si vous avez aimé ce blog, vous aimerez encore plus mon livre, bien plus complet et plus profond, et avec les sons en plus… À suivre…

À bientôt !



lundi 19 septembre 2011

Article « le Sri Lanka sur le chemin de la dictature »

Mon article « le Sri Lanka sur le chemin de la dictature » a été publié par le journal La Grande Époque. Vous pouvez le lire en première page du journal.

Légende de la photo :

De gauche à droite (en haut) : le Président Mahinda Rajapakse ; son fils Namal Rajapakse ; Manusha Nanayakkara (un journaliste membre du parlement élu dans l’opposition, qui s’est laissé corrompre et a rejoint le parti de Rajapakse) ; le Ministre du Développement Économique Basil Rajapakse.

mardi 13 septembre 2011

Millionnaire en noix de coco

Le Sri Lanka est le pays de la noix de coco. Chaque famille possède plusieurs cocotiers. Les femmes font du lait de coco, très utilisé en cuisine dans les currys et les riz au lait : il suffit de « laver » la noix de coco râpée dans de l’eau pour obtenir le lait crémeux. Elles font aussi une huile de coco extraordinaire. Une famille sri-lankaise a besoin de 2 cocotiers pour subvenir à ses besoins quotidiens.

La noix de coco telle qu’elle est lorsqu’elle est cueillie.


« Mister Pol », comme je l’ai surnommé (« pol » signifie noix de coco en langue sinhala), se dit millionnaire en noix de coco ! Il possède une petite exploitation familiale. Il travaille fort, mais est heureux de sa vie saine et sans stress.

« Mister Pol » fait fumer les noix de coco coupées en 2 dans son séchoir.

Anisha, la petite nièce de « Mister Pol » devant le fumoir à noix de coco. Un feu est allumé dans la partie basse, les noix de coco sont placées en haut. Le feu brûle pendant environ 24h. Les noix de coco ainsi fumées se détachent de leur écorce et sont envoyées dans une usine pour en extraire l’huile.


La charrette tirée par un bœuf utilisée pour le transport des noix de coco.


Les noix de coco une fois fumées.




Devant la maison que j’ai gardée pendant 3 mois, un employé de "Mister Pol" met les écorces de noix de coco à vieillir dans des petits bassins, sous de grosse pierres, dans l’eau de mer. Après 6 mois, il les récupère, les fait sécher avant de récupérer les fibres. Celles-ci sont transformées en matelas, en cordes ou en balais. La fibre est souvent exportée en Inde.


Cette dame de la parenté de « Mister Pol » transporte les écorces mouillées jusqu’à la charrette. Les écorces étant pleines de sable, son visage en est arrosée lorsqu’elle les frappe d’un bâton pour assouplir les fibres, ce qui n'entame jamais sa bonne humeur habituelle.

dimanche 28 août 2011

Une famille sri lankaise atypique

Depuis mon premier jour au Sri Lanka jusqu’au dernier, j’ai fait plusieurs séjours près de Colombo dans une famille adorable avec laquelle je me suis particulièrement bien entendue et chez qui je me suis sentie chez moi.


Priya est une féministe qui a allaité ses 5 enfants pendant 16 ans. Ici, ses cheveux ont été décorés de fougères comestibles par son petit dernier.


Sarath, le mari de Priya, avec une crevette d’eau douce géante pêchée dans le lac près de la maison.


Bhanu, le #4, dans la cuisine.


Udaï, le petit dernier, est un excellent guide qui m’a emmenée observer les oiseaux autour du lac près de la maison.


Prêts pour assister à un mariage. Mithila, la fille aînée, est âgée de 21 ans et apprend le français.


Setavya, la deuxième fille, a fêté ses 18 ans lors d’un de mes séjours dans la famille. Je lui ai fait un gâteau, il s’agissait de son premier gâteau d’anniversaire de sa vie ! Autre pays, autres coutumes…

La mariée était en rouge

En sortant de chez moi, j’ai remarqué un couple de mariés se faisant prendre en photo sur la plage. Je leur ai demandé si je pouvais moi aussi prendre quelques photos. Non seulement ils m’ont accordé la permission, mais le photographe en a profité pour me prendre en photo avec les mariés alors que je les photographiais… Le rouge est une couleur typique de robe de mariée au Sri Lanka.


Les pêcheurs sur bâtons

Une image classique du Sri Lanka, que j’ai vue régulièrement depuis la deuxième maison que j’ai gardée pendant 3 mois. Les pêcheurs ne sont pas toujours présents, il y a de longues périodes sans poissons à cet endroit, puis tout à coup chacun vient planter son bâton devant chez moi ou au village voisin.

Les pêcheurs rejoignent leur bâton à la nage, enroulant leurs vêtements autour de la tête pour qu’ils ne soient pas mouillés.





mardi 2 août 2011

Vidéo sur la persécution du Falun Dafa en français

Prenez 5 minutes de votre temps pour regarder cette vidéo avec une chanson, au sujet des droits humains en Chine. Il s'agit de la même vidéo dont je parle dans le message précédent, mais elle est maintenant traduite en français :

mercredi 20 juillet 2011

12 ans de persécution


Aujourd’hui est un bien triste anniversaire : cela fait 12 ans que la persécution inhumaine qu’endurent les pratiquants de Falun Dafa en Chine continentale a commencé.

C’est à cette date, en 1999, que l’ancien président de la Chine, Jiang Zemin, a décidé que quiconque pratiquait les exercices doux du Falun Dafa et vivait selon les principes d’Authenticité, Compassion et Tolérance était un ennemi de l’état. Pourtant, ce même gouvernement avait approuvé cette pratique spirituelle par le passé…

Les pratiquants de Falun Dafa sont le plus grand groupe de prisonniers de conscience au monde. En Chine, 2/3 des cas de torture rapportés aux Nation Unies sont des pratiquants de Falun Dafa. Un pratiquant meurt tous les 3 jours à cause de la torture et des mauvais traitements infligés en prison – et il ne s’agit que des cas documentés, ce qui n’est probablement que la pointe de l’iceberg.

Ceux qui ne sont pas emprisonnés sont surveillés en permanence, mis à la porte de leur emploi pour le simple fait qu’ils n’acceptent pas de se faire « transformer », et même les membres de leurs familles qui ne pratiquent pas le Falun Dafa sont persécutés.

Aujourd’hui encore, les pratiquants en Chine subissent les pires tortures (une centaine de méthodes différentes, toutes plus inhumaines les unes que les autres) dans les prisons, les centres de lavage de cerveaux et les camps de travaux forcés. Les pratiquants de Falun Dafa servent de banque d’organes, le gouvernement vendant à prix fort les organes vitaux prélevés sur des sujets vivants, sans anesthésie… Cette pratique a lieu à grande échelle (plus d’informations à ce sujet : www.frinfofalungong.net).

Que pouvons nous faire contre une telle persécution et de telles injustices ?

lundi 11 juillet 2011

Article "7 conseils pour voyager plus longtemps"

Mon article "7 conseils pour voyager plus longtemps" a été publié par la revue Espaces en Mai 2011, et par le journal La Grande Époque en juillet 2011 (en page 11, avec un autre de mes articles : "un four en camping"). Voici l'article avec les photos que j'avais sélectionnées :

7 conseils pour voyager plus longtemps

Vous avez ramassé votre argent, laissé votre logement et c’est le grand départ tant attendu. Votre but est de rester le plus longtemps possible en voyage ? Dépensez votre argent de manière intelligente, et vous pourrez doubler, tripler ou même décupler le temps que vous passerez à l’étranger. Les dépenses pour se loger, se nourrir et se déplacer sont les plus importantes : voici comment les réduire tout en vivant des échanges culturels extraordinaires.

Conseil numéro 1 : louez une chambre chez l’habitant


Un loyer de 7 $ par mois, tout compris, ça vous dirait ? Dans un village indien, on peut trouver une chambre chez l’habitant à ce prix-là. Il faut être conscient que vous n’aurez peut-être pas tout le confort auquel vous êtes habitué. Alors imaginez que vous faites un voyage de camping, et votre chambre spartiate se transformera instantanément en camping de luxe !

Pour trouver une bonne chambre chez l’habitant, oubliez les pancartes destinées aux touristes. Prenez votre temps lorsqu’un endroit vous plaît et faîtes-vous des amis : un bon réseau de relation est la meilleure garantie de tomber sur la chambre rêvée.

Pour un séjour à court terme chez l’habitant, le réseau de couch surfing ( www.couchsurfing.org ) peut vous aider.


Conseil numéro 2 : cuisinez vous-mêmes avec les aliments locaux

Cuisiner vous-mêmes est à la fois bon pour vos économies, et pour les liens que vous allez créer avec les autochtones qui seront bien intrigués de vous voir faire votre marché. Oubliez les spaghettis bolognaise et la pizza qui n’en seront que meilleurs à votre retour ! Apprenez à cuisiner des légumes et des fruits bizarroïdes qui sont souvent meilleurs marché que ceux qui vous sont familiers. Copiez la manière dont se nourrissent les habitants de la région où vous êtes. Apprenez tout ce que vous pouvez faire avec la farine locale, les lentilles, les frijoles… Vous ferez des découvertes culinaires et vous vous nourrirez, à prix imbattables, de produits de qualité : délicieux, locaux et souvent biologiques.

Si vous vous déplacez souvent, voyagez avec votre réchaud de camping et vos casseroles. Si vous restez quelques mois dans un lieu, vous pouvez acheter le nécessaire pour cuisiner sur place, et le revendre à moitié prix à votre départ. Parfois, des auberges vous permettent d’utiliser leur cuisine.


Conseil numéro 3 : faîtes du bénévolat

Peu importe le temps et l’énergie qu’il offre, le bénévole est toujours gagnant. Il est souvent logé et nourri, apprend en permanence. Attention toutefois, de plus en plus d’organisations font payer les bénévoles. Pas toujours besoin de passer par un organisme : au gré des rencontres, les occasions d’aider des particuliers ne manquent pas pour s’occuper d’une personne âgée, animer dans une école ou aider à la moisson du riz.

Le Wwoofing ( www.wwoof.org ) est une formule flexible de bénévolat dans un réseau de fermes biologiques du monde entier. On peut voyager pendant des mois d’une ferme à l’autre, ou l’essayer lors d’un court séjour. En général, le gîte et le couvert sont fournis contre 4 à 6 heures de travail quotidien. Vous pouvez être amené aussi bien à travailler dans une ferme de crocodiles en Australie, cultiver l’Aloe Vera dans le désert du Chili ou démarrer un potager dans une école du Sierra Léone.


Conseil numéro 4 : évitez les visites touristiques

Vos amis ne comprennent pas pourquoi vous n’avez pas visité le Taj Mahal en passant autant de temps en Inde ? Vous avez pourtant vécu tant de moments extraordinaires que peu d’étrangers ont vécu dans ce pays. Comparé au prix d’une chambre chez l’habitant, l’accès aux lieux hautement touristique coûte cher, parfois jusqu’à 2 ou 3 mois de loyer ! En restant longtemps dans une région, vous pourrez visiter gratuitement des temples finement ouvragés ou être invité à un festival, dans des villages inconnus des guides touristiques. L’autre avantage d’éviter les endroits touristiques, c’est de se protégerer des arnaques et des vols plus fréquents ici qu’ailleurs.


Conseil numéro 5 : pratiquez le « nomadisme sédentaire »

Rester sur place présente l’avantage de réduire tous les coûts, bien plus que ce qu’on s’imagine. Plus on s’installe longtemps quelque part et plus l’impact sur le budget est grand. En se créant un réseau de contacts, le « nomade sédentaire » profite de tous les bons plans de la place : la chambre chez l’habitant, la madame qui vend une papaye 4 fois moins cher qu’au marché, le voisin qui permet d’utiliser sa connexion Internet pour 2,5 $ par mois, etc…

Passer d’un pays à l’autre régulièrement coûte plus cher en transport, visa, mais aussi tous les frais reliés au temps d’adaptation dans un nouveau pays. Parler quelques mots de la langue, connaître la valeur de la monnaie et d’un produit permet de payer le prix « local », qui peut être doublé ou triplé pour l’étranger qui vient de débarquer.


Conseil numéro 6 : utilisez intelligemment la durée de vos visas

Comparé au coût de la vie dans certains pays, un visa est souvent cher : utilisez sa durée jusqu’au bout ! Si vous voulez rester plus longtemps que la durée d’un visa touristique ordinaire, renseignez-vous auprès des voyageurs au long cours : il y a des petits trucs rarement expliqués dans les sites Web officiels. Par exemple, en demandant son visa à l’avance dans une ambassade thaïlandaise, le voyageur obtient 2 mois gratuitement au lieu du visa d’un mois qu’il recevrait à l’aéroport. Il peut ensuite demander une extension d’un mois pour 62 $, puis sortir du pays et renouveler l’opération. Il peut donc rester en Thaïlande 4 mois sans payer de visa, 5 mois pour 62 $ ou payer 124$ de frais de visa pour un séjour de 6 mois. Dans ces 3 cas, il faudra ajouter les dépenses d’un voyage dans un pays limitrophe. Attention cependant, les règles concernant les visas sont sujettes à des changements, et ont fortement tendance à être de moins en moins souples d’une année sur l’autre.


Conseil numéro 7 : voyagez à vélo


(photo : Jean-Noël Schenk)

Vous avez la bougeotte et le « nomadisme sédentaire » ne vous convient pas ? Le cyclotourisme est idéal pour votre petit budget. Il demande un certain investissement au départ, mais il est vite amorti lors d’un long voyage. Le cyclotouriste économise les frais de transports, se déplace avec sa maison et sa cuisine. Parmi les autres avantages : l’autonomie qui permet d’aller hors des sentiers battus et de se faire inviter facilement à dormir chez l’habitant.

Le « nomade sédentaire », quant à lui, a tout intérêt à se procurer un vélo pour faire ses courses et explorer les environs. Il peut en louer un, en emprunter, ou encore acheter une bicyclette usagée.

samedi 2 juillet 2011

Poson Poya, deuxième jour

Finalement, j’ai tellement aimé la Perahera (défilé) du festival de Poson devant chez moi que je n’ai pas eu d’autre choix que d’aller assister à une autre Perahera dans mon ancien quartier de Matara, celui où j’ai habité pendant mes premières 6 semaines au Sri Lanka. Malgré les averses intermittentes et une lumière pas extraordinaire pour la photo, le spectacle était magique…










Les jeunes hommes, et même quelques garçons à partir d’environ 10 ans, se transpercent la peau d’aiguilles ou d’hameçons, pour prouver leur bravoure aux dieux. Certains se transpercent même les joues…


Un seul éléphant cette fois-ci dans la procession, mais une plus grande variété de danses.