lundi 19 juillet 2010

Festival pour accueillir le Rimpoche au Palais de Matho

La deuxième journée de la visite du Rimpoche était organisée pour recevoir plusieurs milliers de personnes de la région sous une immense tente. Après les discours d’usage et les enseignements du Rimpoche, un spectacle de danse a été préparé par les habitants de Matho. Le village étant situé sur une très grande surface (chaque maison est entourée de ses champs), il a été divisé en 5 sections. Les résidents de chaque partie ont donc choisi une danse d’une région particulière du Ladakh ou des alentours : Tibet, Lahol ou autre… Comme d’habitude dans ce genre d’événement, on y sert du thé et de la nourriture presque sans interruption, et le spectacle est autant parmi les spectateurs que sur la scène.



Enseignements du Rimpoche au monastère de Matho

J’ai dû emménager plus rapidement que prévu à Matho pour assister à l’événement de l’année : un Rimpoche de très haut rang (Shars Rimpoche) y est venu pendant 2 jours. Pendant la première journée, il a donné des enseignements au monastère du village. Ceux-ci étaient presque uniquement suivis par les habitants de Matho, qui ont formé des haies d’honneur pour l’accueillir. Chose curieuse, le Rimpoche, bien qu’il soit ladakhi, n’a parlé qu’en tibétain, langue que la plupart des habitants du village ne comprennent pas…








Cueillettes sauvages

Ces derniers temps, j’ai été occupée à parcourir les montagnes des alentours, avec mes amies colombiennes, pour y cueillir des plantes sauvages. Ensuite, je les fais sécher pour les conserver et les manger plus tard, en faire de bonnes tisanes, ou encore faire de petits cadeaux à mes amis (par exemple, le habitants de Matho raffolent des orties, mais n’ont pas toujours le temps ni la patience d’aller les récolter.).

Récolte de câpres : à ma grande surprise, il y a des câpres dans les Himalayas (ou au moins dans la région du Ladakh où je me trouve). Il faut s’armer de patience, autant pour la cueillette que pour préparer la récolte de retour à la maison. Mais quel résultat !

Ma chambre prend des allures de séchoir… Et aussi des odeurs très agréables ! En bas à gauche : l’ortie. En haut à gauche : un peu de plantain, et au-dessus, une plante comestible appelée « oxyria » en latin. Dans les pots : les câpres. Au-dessous, des galettes d’ail sauvage. Au milieu à droite : la menthe. En bas, la sauge.

Cueillette d’orties : il faut prendre la pointe de la plante, au moment où elle est encore tendre. Celle qui a déjà des fleurs est plutôt réservée à la tisane.


samedi 17 juillet 2010

La maison Stamba

Je me suis installée dans la même maison que l’été dernier. Il s’agit d’une grande maison typique ladakhi, au pied du monastère de Matho.

Après avoir passé la première semaine dans la même chambre que je louais l’an passé, j’ai déménagé à l’étage du dessus, dans la pièce qu’on appelle la « glass room ». Grâce à sa fenestration généreuse, il y fait beaucoup plus chaud que dans les autres pièces de la maison, et la vue y est fantastique. Mon loyer a par contre augmenté : il est passé à environ 7,5 € (11 $ ca) par mois, tout compris…


Cette vue prise du toit de la maison est celle que j’ai de ma chambre (d’un côté).

Les propriétaires de la maison sont très sympathiques. La famille est composée de Tashi et de sa femme Yangchen, qui ont mon âge, et de leurs 2 enfants : Lamo, une fille de 13 ans, et Shadup, un garçon de 9 ans. Tashi n’est quasiment jamais à la maison pendant la saison touristique : il est chauffeur pour une agence de trekking. Je m’entends très bien avec Yangchen, on échange beaucoup de petits services et un peu de nourriture. Shadup est encore un peu timide avec moi. C’est avec Lamo que j’ai la plus grande complicité. En l’absence de son père, c’est la seule qui parle un peu anglais dans la maison, c’est donc ma traductrice et la complice avec laquelle je vais parfois me promener.

Il y a aussi un chien, 3 vaches, un veau, une dzo-mo (femelle, mélange entre le yack et la vache). Les ânes sont chez les grands-parents un peu plus bas, et le yack de la famille est décédé cet hiver, après s’être battu avec un autre mâle de son espèce.