jeudi 30 décembre 2010

Birmane…


Me voici maintenant birmane, ou en tout cas maquillée à la birmane à l’aide de thanaka. C’est une pâte produite à partir du bois de plusieurs arbres poussant en Birmanie, très populaire dans ce pays chez les femmes qui s’en enduisent le visage et le visage des jeunes enfants. Ici à Sangkhlaburi, je ne suis qu’à 20 km de la frontière avec ce pays et il y a beaucoup de réfugiés de différentes ethnies birmanes : ethnie birmane (tous les birmans ne sont pas birmans, ce groupe compose environ 60 % de la population de ce pays), Karen, Môns…
Le thanaka protège du soleil, rafraichit la peau et la rend douce, aide à lutter contre l’acné et a une action anti - mycosique. Les femmes l’utilisent avant tout comme un produit de beauté. Chaque femme le met en faisant des dessins différents. Au marché du matin, j’aime beaucoup les regarder.

Joyeux Noël !


Je ne sais pas s’il est thaï, birman, karen ou autre, mais ce Père Noël avait bien chaud.
Bonne fêtes de fin d’années !

mercredi 15 décembre 2010

Colocataires

Je suis loin d’être toute seule dans ma maison d’écrivain : des dizaines de petits êtres me tiennent compagnie, en particulier dans la salle de bain. Les grenouilles et les lézards sont bien sympathiques, les araignées le sont moins, surtout quand elles atteignent une taille de 10 cm de diamètre. En comparaison, j’en viens même à apprécier la paisible grosse limace plate…




En balayant la cuisine, j’ai trouvé ce bébé gecko à peine sorti de sa coquille d’œuf : un morceau de celle-ci était encore collé à sa patte arrière.

dimanche 21 novembre 2010

L’écriture de mon livre

J’ai commencé à l’écrire en Inde, certains textes sont déjà prêts. J’ai aussi de nombreuses notes par écrit et dans ma tête : il est maintenant temps d’organiser tout cela.

Quel est le sujet de ce livre ? Le thème principal, ce sont ces rencontres que j’ai faites lors des 2 dernières années en Asie. À travers les personnes que j’y ai rencontré, je parle de ces cultures si différentes, des histoires qu’elles m’ont racontées, qui paraissent tout à fait normales à quelqu’un qui connaît cette culture, mais tellement étranges à une personne qui y est étrangère. Le thème des rencontres est très larges, puisqu’il ne s’agit pas seulement d’aller à la rencontre des gens, mais aussi des animaux et des insectes, de la nourriture, des religions, des différents modes de vie et de pensées, etc… Les textes seront accompagnés de nombreuses photos, et aussi des sons que j’enregistre.

Ne m’en veuillez donc pas si j’écris un peu moins d’articles sur ce blog pendant les prochains mois pour me concentrer sur ce livre. Mais je donnerais quand même de mes nouvelles régulièrement !

Ma maison thaïlandaise

Le samedi 13 novembre 2010, j’ai débarqué à Sangkhlaburi, petite ville très paisible sur le bord d’un lac, à quelques kilomètres de la frontière birmane. Je n’y étais jamais venue, mais sur les conseils d’un ami, c’est là que je pensais m’installer pendant quelques mois pour terminer l’écriture de mon livre.

L’endroit m’a plu, les paysages sont beaux et les gens très sympathiques. Ils sont thaïs, réfugiés birmans, de tribu Mon, Karen ou autres.

Dès le dimanche soir, j’entreprenais mes recherches pour y louer un logement au mois. Par où commencer quand on ne connaît personne et qu’on ne parle que quelques mots de la langue du pays ? Il faut avoir un bon état d’esprit pour pouvoir rencontrer les bonnes personnes au bon moment. C’est ce que j’ai fait ! En 2 jours, j’ai visité 6 logements possibles, de la cabane de bambou à la « maison radeau » sur le lac. Finalement, mon choix s’est arrêté sur une des possibilités les mois chères (1500 Bath, soit 50 $ ca ou 35 € par mois), mais aussi celle qui m’offrait le plus d’espace, environ 80 mètres carrés ! J’y emménageais dès le mercredi suivant mon arrivée à Sangkhlaburi.

Ma nouvelle maison est située dans un coin bien paisible de la ville, près de tous les services. Je m’y sens en Thaïlande : beaucoup de bois, en particulier ma chambre, des portraits du Roi et de la Reine dans la maison, une salle de bain typique thaï. J’ai aussi acheté un vélo usagé, ce qui fait que je peux monter au marché du matin en 5 minutes, et en redescendre en 2 minutes après avoir bu un lait de soja chaud et acheté mes légumes pour la journée.

Après la chambre que je louais au Ladakh, où il fallait que je porte l’eau après l’avoir pompée à 100 mètres de la maison, me voici avec 5 robinets qui me donnent de l’eau courante quand j’en veux. Au Ladakh, je ne disposais que d’une prise électrique dans ma chambre, et l’électricité n’était disponible que le soir ; ici, elle est disponible en permanence et il y a une quinzaine de prises dans la maison. Je peux aussi utiliser Internet très facilement à 2 endroits, très bon marché et avec de bonnes connexions, à 250 mètres de chez moi.

Bref, même si j’ai adoré ma vie en Inde, elle est nettement plus simple ici en Thaïlande, surtout pour écrire un livre. Toutes ces facilités vont me permettre de me concentrer sur mon travail.







De l’Inde vers la Thaïlande


Le 4 novembre 2010, je quittais l’Inde, le paradis que j’avais trouvé à S. , mes amis et les centaines de lucioles qui scintillaient le soir dans les arbres. Un peu à contre cœur, mais bien obligée : mon visa indien expirait ce jour-là.
Je me suis donc envolée pour la Thaïlande. J’ai retrouvé une de mes amies réfugiées chinoises à Bangkok (mon autre amie a depuis l’année dernière été acceptée comme immigrante par les Etats-Unis), qui m’a accueillie les bras ouverts. J’ai passé 8 jours dans sa petite chambre, allant chaque matin au Parc Lumpini avec elle pratiquer le Falun Dafa.

jeudi 18 novembre 2010

Les musiciens Bauls






Dans la région de S. , on trouve de nombreux musiciens Bauls. Ils sont musiciens-philosophes, les paroles de leurs chansons sont tellement imagées qu’il n’est pas toujours facile d’en saisir la véritable signification, même quand on comprend la langue bengali. Ils sont très présents au marché d’artisanat hebdomadaire dans la forêt, y mettant une ambiance particulièrement joyeuse. Je les ai aussi vus en concert, où le clou du spectacle était le flutiste qui jouait de son instrument avec le nez.
Baul signifie « dérangé de l’esprit ».

samedi 13 novembre 2010

3 générations

Je me particulièrement bien entendue avec tout le monde dans la famille de Lipi la potière. En voici quelques membres…

Lipi

Muni, la fille de Lipi, a 7 ans.


J’ai enseigné le Falun Dafa à la mère de Lipi. Cette vieille dame a de grandes difficultés à marcher. Le 1er jour, elle n’a fait qu’un exercice, assise sur son lit. Au bout de 10 jours d’efforts quotidiens, elle arrivait à faire les 4 exercices debout, pendant 45 minutes, en plus de la méditation assise.

Vhim, le potier traditionnel Santali


J’ai pu suivre toutes les étapes de la fabrication des tuiles et autres décorations, jusqu’à leur installation sur le toit, en passant bien sûr par la cuisson. Vhim fait tourner le tour sans aucun moteur mécanique, à l’aide d’un simple bâton de bambou. Santosh, son fils, l’aide pendant les vacances scolaires.







Amis Santalis

Quelques-uns de mes amis de la tribu des Santalis.






vendredi 12 novembre 2010

La maison poétique… suite

D’autres photos de la maison poétique de Bidyut et Lipi, qui m’ont logée pendant un mois.


lundi 8 novembre 2010

Danses tribales : les hommes



Avec des plumes de paon ou des armes guerrières et boucliers, ces hommes d’une tribu Santali d’une région voisine ont offert des prestations hors du commun pendant 3 jours. Ils aiment venir à cet endroit à chaque année. Leur troupe, qui compte une trentaine de membres, offre ses services bénévolement à la « Durga Puja » organisée par Asis Ghosh dans la forêt. Ils se font seulement payer les billets de train et sont logés et nourris pendant ces quelques jours. Pourtant, cette année, on leur avait offert une bonne somme d’argent pour aller se représenter à Calcutta lors de cette fête si importante. Ils ont refusé…


Danses tribales : les femmes


Pendant la « Durga Puja » dans la forêt, ces femmes Santalis de mon village ont dansé à plusieurs reprises avec leur pot sur la tête, au rythme des percussionnistes qui dansaient en face d’elles. Tout en chantant, leurs mouvements étaient si coordonnés qu’ils auraient pu faire partie d’un même corps.