mercredi 22 octobre 2008

Occupée

Je suis bien occupée ces derniers temps, un peu fatiguée mais je vais toujours très bien. Je travaille beaucoup sur l’ordinateur pour aider Mary Ellen pendant qu’elle est là, alors dans mes temps libres, j’aime mieux en profiter pour faire autre chose que de mettre mon blog à jour et d’écrire des courriels… Ce n’est pas pour autant que je vous oublie, et je pense beaucoup à vous tous.
Nous avons fêté les 5 ans de ma petite Sandhya la semaine dernière : j’écrirai un article sur ce sujet dès que possible, j’ai hâte de vous raconter ça !

mercredi 15 octobre 2008

La journée des filles



Le 14 octobre est une journée de congé très spéciale en Orissa. C’est la journée des filles. Toutes les jeunes filles non mariées se préparent avant l’aube et revêtent leur plus bel habit, neuf si possible. À 5h30, elles se réunissent pour prier le soleil de leur donner un bon mari, en lui offrant du riz soufflé, des fruits, puis une petite lampe à huile, avant de toucher le sol du front. Une cloche est agitée et tout le monde lance des cris. Elles font la même chose à l’heure du coucher du soleil et du lever de la pleine lune, et ne mangent rien qui soit cuit avec de l’eau pendant cette journée.
Bien sûr, nous avons célébré cette « Puja » au village avec les grandes filles, et j’ai porté le sari que j’avais acheté spécialement pour l’occasion. Je me suis fait teindre le bord des pieds en rouge. Les grandes filles ont demandé si elles pouvaient aller au temple. Nous les avons donc emmenées dans un temple hindouiste situé à 1 km du village. Les étrangers n’ont pas le droit d’y pénétrer, mais l’environnement du temple était bien agréable.
Le soir, nous sommes restés dehors sous la lune avec les grands enfants. Les garçons auraient dû rester dans les dortoirs, mais nous leur avons donné la permission de participer aux jeux qui avaient lieu dans l’allégresse. Nous sommes allés nous coucher tard, à 22h.


dimanche 5 octobre 2008

Le village de pêcheurs



À l’intérieur de la ville de Puri, sur le bord de la plage, il existe un monde à part : un gros village de pêcheurs qui s’étend sur 1,5 km de long। Les habitants de ce lieu particulier sont environ 7 500 et ils viennent, pour la plupart, de l’état de l’Andhra Pradesh, au sud de l’Orissa. Je suis allée m’y promener dimanche dernier avec Julia et 2 amis espagnols. Les gens étaient très surpris de voir des étrangers dans leur village. J’ai particulièrement attiré l’attention : tout le monde le dit depuis que je suis en Inde, j’ai le « indian style ». Les femmes en particulier étaient très intriguées de me voir habillée à l’indienne, avec de longs cheveux, et dès que nous avons pénétré dans cette agglomération, elles ont commencé à toucher mes tresses.

Nous nous sommes arrêtés pour boire un « tchah » (thé indien sucré au lait)। Quatre chaises ont apparu et Julia, qui voulait rester debout, a été assise avec une autorité bienveillante. Les femmes me tournaient autour en m’inspectant, en commentant ce qu’elles voyaient, et en touchant mes cheveux ainsi que mes bijoux. Elles me tournaient la tête pour voir le symbole du « Om » sur ma boucle d’oreille et me tiraient gentiment le nez pour vérifier que j’avais une vraie boucle de nez. L’une d’elles a disparu pour revenir avec un peu de noir sur le bout du doigt. Elle m’a demandé par signes si elle pouvait m’en mettre sur le visage. En fait, il s’agissait de khôl avec lequel elle m’a fait une ligne parfaite dans le bas des yeux, et elle a maquillé Julia de la même manière.

Nous avons discuté avec Anand, un instituteur du village : sur 2500 enfants, seulement 300 sont scolarisés, et lui-même fait son travail bénévolement।

Les images que j’aurais pu photographier dans cet endroit étaient vraiment magnifiques : des bateaux colorés et les hommes qui forcent comme du bétail pour les remonter sur la plage ; les pêcheurs qui réparent leur filet sur le pas de leur porte ; un autre qui construit un toit ; des femmes qui remplissent leur cruche d’eau puis la portent sur la tête ; d’autres qui insistent pour que nous nous asseyons avec elles sur leur lit devant leur maison ; des enfants aux vêtements colorés ; des paniers remplis de poissons encore frétillants ; des grands thons qui débordent d’un autre panier ; un chat qui vole un petit poisson séchant au soleil ; et surtout des regards interrogateurs et des sourires par dizaines… J’ai préféré laisser mon appareil dans mon sac et prendre ces photos dans ma tête। Il y a des moments à savourer dans l’instant.

jeudi 2 octobre 2008

Une belle fête



Johanna et Julia ont organisé une fête magnifique samedi soir. Les dépenses ont été payées par Julia, qui avait reçu un peu d’argent des élèves avec qui elle étudie. La fête a eu lieu à l’extérieur, avec des jeux, de la musique et des danses et un feu (pas parce qu’il faisait froid!). Les filles ont reçu des bracelets colorés. Puis un repas de fête a été servi, au grand plaisir de tous les enfants comme les adultes : des chapatis frits (sortes de petits pains plats), des pommes de terre dans une sauce bien relevée, et, surtout, un dessert fait à partir de lait, raisins secs et noix de cajou, aromatisé à la cardamome. Les desserts ne font pas partie du quotidien des enfants. Même le traditionnel gâteau d’anniversaire du samedi soir est divisé en un grand nombre de portions, ce qui fait que chacun n’en reçoit qu’une petite part. Tout le monde s’est donc vraiment régalé, après s’être bien amusé…