À C. (village de l’intérieur des terres de l’Orissa où habite ma sœur indienne), j’ai fait un peu de bénévolat dans une école de filles, et j’ai été invitée à participer au pique-nique de fin d’année de l’école. En Inde, le mot pique-nique n’a pas la signification qu’on lui connaît. Il s’agit bien de prendre un repas en plein air, mais on ne mange pas de sandwichs ni de plats simples. Au contraire, c’est l’occasion de prendre un repas plus élaboré que d’habitude.
Regarder le cuisinier préparer 6 plats différents pour 250 convives, avec un matériel si restreint, est fascinant. Au menu : des montagnes de riz, un curry de légumes, un « chutney » de tomates, du daalh (soupe de lentilles) et, jour de fête oblige, 2 préparations à la viande. Au bord de la rivière, un boucher tue, plume et dépèce une vingtaine de poulets. Puis c’est une chevrette vivante qui est sacrifiée, à côté des filles à qui ça ne coupera pas l’appétit… Imaginez le scandale que ça ferait ailleurs !
Les filles se promènent près de la rivière ou vont au jardin fruitier voisin, aident à couper les légumes. Puis, c’est l’heure des chants et danses. Le programme est improvisé au fur et à mesure. Il a fallu que j’y contribue moi aussi, on m’a mis le micro dans les mains pour que je chante une chanson en français. J’ai aussi dû rejoindre un groupe de filles pour danser avec elles une danse tribale de cette région de l’Orissa.
Finalement, tout le monde se régale. Le repas est servi en 3 services. Les derniers à manger sont les professeurs et directeurs de l’école, une fois toutes les filles rassasiées.
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