


Quelques images prises à Leh : un monastère perché au-dessus de la ville, des chaussures traditionnelles, et des Ladakhis qui labourent leur champ à l’aide de leurs dzos (mélange entre le yak et la vache) tout en chantant.
Ma deuxième journée de voyage dans les Himalayas a été encore plus fabuleuse que la première puisqu’elle a commencé sous le soleil. Nous avons passé 2 cols à plus de 4000 mètres d’altitude et traversé de beaux villages Ladakhis. Parfois, la route était asphaltée de neuf et très bonne, mais, la plupart du temps, elle était pleine de trous et étroite. Partout des travailleurs de régions pauvres de l’Inde sont en train de l’améliorer. Après 9 heures de trajet dans de fabuleux paysages, me voilà arrivée dans la petite ville de Leh.
À mi-chemin, j’ai dormi à Kargil, où je suis arrivée après 8h de trajet en jeep partagée. Kargil est un drôle de mélange. Il y a encore beaucoup de musulmans, mais c’est aussi le début du Ladakh bouddhiste. Il y a des moines tibétains et des habitants du Zanskar, des sikhs, des hindous, et des gens de beaucoup d’autres ethnies que je ne peux identifier. Avec l’effet de l’altitude que j’ai subi en arrivant, je me sentais vraiment comme dans un rêve. Kargil est situé à 2800 mètres d’altitude, ce que j’ai oublié en arrivant : en cherchant un petit hôtel pour la nuit, avec mon sac sur le dos, j’ai monté un peu trop vite une petite côte (pendant 20 mètres seulement). J’ai ressenti une pression importante dans ma poitrine et j’ai dû ralentir le rythme. J’avais le souffle très court et un peu mal à la tête. Malgré mon envie de me promener dans la ville, je me suis reposée avant d’aller marcher très lentement. J’ai passé une longue nuit de sommeil, et cela allait mieux le lendemain.
Les paysages que j’ai traversés pendant ces 2 jours de voyage ne donnent pas grand-chose en photo tellement ils étaient gigantesques. Ils m’ont fait penser à ceux que j’ai vus dans la cordillère des Andes, au Chili et surtout en Bolivie, mais en encore plus grandioses… C’était vraiment des paysages à couper le souffle (avec les effets de l’altitude en plus, c’est vraiment le cas de le dire !).
La première journée, il pleuvait. Malgré cela, cette traversée du Cachemire était magnifique. J’ai vu de nombreux peuples différents et beaucoup de nomades avec leurs troupeaux. Nous avons passé un col à plus de 3500 mètres d’altitude, sur une route fermée 7 mois par an à cause de la neige. Il restait encore beaucoup de neige dans les montagnes, ce qui faisait bizarre après avoir vécu 3 printemps (à Puri, au Népal et à Srinagar)… La route m’a fait peur pendant un petit moment, quand elle était étroite, non asphaltée, et boueuse. Mais j’avais un très bon chauffeur.
Eva et moi nous nous sommes amusées à nous déguiser en Kashmiri, en tenant des objets typiques de la région. Les fleurs en plastique font bien partie du décor d’une maison Kashmiri ! Le petit panier que je tiens dans les mains contient un pot en terre dans lequel on met des blaises : il s’agit d’un chauffage individuel qu’on met sous sa robe quand on s’assoit.